Comprendre pour mieux apprendre.
Apprendre l’anglais – comme n’importe quelle langue – repose très largement sur… la mémoire. Mais contrairement à ce que l’on imagine souvent, il n’existe pas une seule mémoire, mais plusieurs systèmes complémentaires qui travaillent ensemble pour enregistrer le vocabulaire, les sons, les structures grammaticales et les automatismes.
Comprendre comment fonctionnent ces différents types de mémoire permet d’adapter les méthodes d’apprentissage, que ce soit à l’école ou à la maison, et d’aider enfants et adultes à progresser plus vite. Dans cet article, nous explorons les grandes formes de mémoire impliquées dans l’apprentissage de l’anglais, pourquoi certaines méthodes fonctionnent mieux que d’autres, et comment les utiliser intelligemment au quotidien.
1. La mémoire à court terme : la porte d’entrée des nouveaux mots
La mémoire à court terme (ou mémoire de travail) est celle qui retient les informations pendant quelques secondes. Quand un enfant entend pour la première fois un mot comme butterfly ou book, c’est cette mémoire qui le retient juste assez longtemps pour que le cerveau décide s’il faut l’enregistrer… ou non.
Pourquoi elle est essentielle :
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Elle permet de répéter mentalement un mot avant de le stocker dans une mémoire plus durable.
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Elle est nécessaire pour comprendre une phrase entière avant d’en saisir le sens global.
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Elle aide à suivre une consigne en anglais, à répéter un son ou imiter une intonation.
Comment la renforcer :
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Jeux de répétition (echo games : “repeat after me”).
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Comptines ou chansons en anglais avec refrains.
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Courtes histoires réécoutées plusieurs fois.
Chez les enfants, cette mémoire est encore en développement : d’où l’importance des petites séquences courtes et fréquentes.
2. La mémoire à long terme : le stockage durable des mots et règles
Une fois qu’un mot ou une structure est suffisamment répété, expliqué ou vécu dans un contexte, il passe dans la mémoire à long terme. C’est elle qui permet :
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de se souvenir du mot apple sans effort,
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de reconnaître une construction grammaticale,
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ou d’associer automatiquement un son à une signification.
Comment elle fonctionne :
Le cerveau retient durablement :
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ce qu’il répète,
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ce qu’il vit dans des contextes variés,
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ce qui est émotionnellement stimulant,
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ce qu’il comprend plutôt que ce qu’il mémorise par cœur.
C’est pourquoi un enfant retient mieux dog dans une histoire qu’on lui lit, avec des images, que sur une simple liste de vocabulaire.
Comment l’activer efficacement :
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Lire des histoires en anglais (exposition contextualisée).
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Jouer à des jeux de rôle (“You be the shopkeeper, I’m the customer”).
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Utiliser le vocabulaire dans plusieurs situations (maison, école, jeux…).
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Réviser régulièrement (méthode de l’espacement).
3. La mémoire auditive : indispensable pour la prononciation et l’accent
La mémoire auditive enregistre :
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les sons,
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les rythmes,
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les intonations.
Les enfants apprennent l’accent anglais grâce à cette mémoire, en imitant les sons qu’ils entendent, comme ils apprennent leur langue maternelle.
Pourquoi elle est capitale :
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L’anglais possède des sons absents du français (/θ/ de think, /ð/ de this, etc.).
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La musicalité de la langue (rythme, accent tonique) se retient par écoute, pas par lecture.
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C’est grâce à elle que les enfants progressent très rapidement à l’oral entre 3 et 7 ans.
Comment la stimuler :
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Exposition régulière à des voix natives (chansons, histoires audio).
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Jeux d’imitation (“repeat after the teacher”).
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Mini dialogues ou saynètes en classe.
4. La mémoire visuelle : un outil puissant pour les enfants
La mémoire visuelle retient :
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les images,
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les couleurs,
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les lettres,
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les gestes associés à des mots.
Les enfants y sont particulièrement sensibles, ce qui explique pourquoi ils retiennent si bien les mots illustrés.
Comment l’utiliser dans l’apprentissage de l’anglais :
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Flashcards illustrées.
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Livres jeunesse avec images très expressives.
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Gestes associés à chaque mot (méthode TPR – Total Physical Response).
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Dessins ou bricolages en lien avec les mots appris.
5. La mémoire kinesthésique : apprendre en bougeant
Beaucoup d’enfants apprennent mieux en bougeant, grâce à la mémoire kinesthésique.
Cette mémoire utilise les sensations et le mouvement pour ancrer les mots.
Exemples :
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dire jump en sautant,
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mimer run, cry, sleep,
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jouer à “Simon says” (“Simon says touch your head!”).
Pourquoi elle est efficace :
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Le mouvement crée un ancrage fort dans le cerveau.
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L’enfant apprend avec tout son corps, pas seulement avec ses yeux ou ses oreilles.
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Elle convient particulièrement aux enfants actifs ou qui ont du mal à rester assis.
6. Pourquoi mêler plusieurs mémoires est la méthode la plus efficace
Les meilleures méthodes d’apprentissage combinent :
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l’audition (écouter une histoire),
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la vue (voir l’illustration),
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l’action (mimer un personnage),
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l’émotion (être captivé par un conte).
C’est précisément ce que font les programmes pédagogiques modernes, comme ceux de CAPENGLISH :
multiplier les canaux d’apprentissage pour ancrer durablement le vocabulaire et les automatismes.
C’est scientifiquement prouvé :
➡️ plus le cerveau utilise de mémoires différentes pour un même mot,
➡️ plus ce mot sera retenu longtemps.
7. Comment aider un enfant à mieux mémoriser l’anglais au quotidien ?
Voici quelques stratégies simples et efficaces :
✔ 1. Privilégier les courtes sessions régulières
5–10 minutes par jour valent mieux qu’une longue séance par semaine.
✔ 2. Utiliser des histoires, des chansons et des jeux
Ce sont les supports les plus puissants pour activer plusieurs mémoires à la fois.
✔ 3. Répéter sans que cela paraisse répétitif
Chanter la même comptine plusieurs fois par semaine, relire une histoire, revoir les mêmes flashcards…
✔ 4. Encourager l’enfant à “vivre” les mots
Mimer, jouer, dessiner : tout ce qui crée une expérience physique renforce la mémorisation.
✔ 5. Réviser de manière espacée
La révision à J+1, J+3, J+7 est beaucoup plus efficace que tout répéter le même jour.
La mémoire joue un rôle central dans l’apprentissage de l’anglais. Mais ce n’est pas une mémoire unique : ce sont plusieurs mémoires – auditive, visuelle, kinesthésique, à court et long terme – qui collaborent pour permettre à l’enfant d’apprendre, de comprendre et de retenir durablement. En exploquant ces différents canaux, en proposant des activités ludiques et diversifiées, et en respectant le rythme naturel de l’enfant, l’apprentissage de l’anglais devient non seulement plus efficace… mais aussi plus amusant.
C’est cette approche globale que privilégie CAPENGLISH dans ses programmes : apprendre, bouger, écouter, répéter, imaginer… pour mémoriser durablement.

